mercredi 16 juillet 2014

La femme en vert, d'Arnaldur Indridason


Je crois bien que c’est la première fois que je pleure à la lecture d’un roman. La femme en vert est un roman noir, très noir, d’un réalisme terrifiant. Une œuvre tragique, choquante, mais tellement humaine, qui aborde le thème difficile de la femme battue, d’une famille vivant sous la coupe d'un père violent et tyrannique. Indridason, dont le talent n’est plus à prouver, ne tombe jamais dans le pathos, ni dans la facilité. Le ton est toujours juste, et si réel, si poignant. C’est ce qui fait la force de cet indispensable roman.

Un os humain est mis au jour par un enfant dans une banlieue de Reykjavik, la capitale de l’Islande. Le cadavre pourrait être enterré là depuis la dernière guerre. En 1940, une maison se dressait à cet endroit, alors isolée sur la lande. 

Une famille s'y est installée. Durant la guerre, des soldats américains occupaient des casernements à proximité. Le commissaire Erlendur va reconstituer, au fur et à mesure de son enquête, l’histoire tragique de cette famille, et découvrir à qui appartient cet os.

Prix Clé de verre du roman noir scandinave 2003; Un prix très largement mérité pour cette œuvre puissante à tout point de vue.

Arnaldur Indridason, La femme en vert, Points, 352 pages, traduit de l'islandais par Eric Boury, sorti en 2001 (Islande) 2006 (France)

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Dans l'ombre ; Betty