Les harmoniques, ce sont « les notes derrière les notes. Les notes secrètes. Les ondes fantômes qui se multiplient et se propagent à l'infini, ou presque. Comme des ronds dans l'eau. Comme un écho qui ne meurt jamais ». Voilà qui est magnifiquement résumé. Dans ce magnifique roman noir, toutes les émotions humaines sont représentées, et c’est tout le talent de Marcus Malte, qui poursuit une oeuvre originale, tourmentée, dure, mais pleine d’espoir, d’amour. Les personnages de l’auteur, malgré la noirceur qui les entoure, ont encore envie d’aimer, et c'est quand même ça le plus important. Sur fond de guerre
en ex-Yougoslavie, c’est l'histoire de deux hommes, un philosophe chauffeur de
taxi et un pianiste de jazz, en quête de la vérité sur la mort atroce d'une
jeune femme.
Vera, née à Vukovar, réfugiée en France et rattrapée par son
passé, notamment par l'histoire horrible de son pays d'origine. Certains passages
du livre sont très durs, très crus, notamment les descriptions des atrocités
commises pendant la guerre en ex-Yougoslavie.
Mais ce roman noir dégage une vraie puissance, une profondeur que l’on retrouve notamment dans La part des chiens, véritable enfer métaphysique. Lisez Marcus Malte pour son originalité, son style novateur, la profondeur de ses récits sombres et envoûtants.
Marcus Malte, Les harmoniques, Folio, 416 pages, sorti en 2011.
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