mardi 22 juillet 2014

Les mois d’avril sont meurtriers, de Robin Cook


Le regretté Robin Cook (à ne pas confondre avec l’auteur américain de thrillers médicaux) aura vraiment fait avancer le genre du polar. Attention âmes sensibles d’abstenir, les romans de Robin Cook sont d’une noirceur sans espoir, et surtout d’un réalisme très cru. 

Les mois d’avril sont meurtriers est mon roman préféré de cet auteur. Le suspense est présent, l’ambiance est glauque, les meurtres sont sanglants, mais la véritable patte de l’écrivain, c’est sa narration, son art du dialogue, et sa capacité à créer des personnages pétris d’humanité, pour le meilleur et surtout pour le pire. Car Robin Cook a abandonné depuis longtemps ses illusions sur l’espèce humaine. 


Le héros du livre, flic travaillant pour l’ "Usine", n’a pas de nom, car c’est son humanité si désespérée qui  le caractérise: un personnage droit, émotif, en quête d’une justice pure et véritable, dans un Londres violent et crépusculaire. Un héros qui traque sans relâche un tueur psychopathe, pervers, implacable et plein d'une étrange bonne conscience. Il n’y a ni bons ni méchants, juste des êtres humains perdus dans un système qui ne leur apporte plus de bonheur depuis longtemps. 

Un sommet du polar anglais qui a été adapté au cinéma; Je recommande également J’étais Dora Suarez, et Cauchemar dans la rue.

Robin Cook, Les mois d’avril sont meurtriers, Folio, 315 pages, traduit de l'anglais par Jean-Bernard Piat, sorti en 1984 (Angleterre et France) 

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